Le compostage est une méthode écologique et économique permettant de transformer vos déchets organiques en engrais naturel pour le jardin. Pour obtenir un compost de qualité, il est essentiel de connaître les ingrédients à utiliser et ceux à éviter. Dans cet article, nous vous guidons sur ce qu’il faut mettre dans votre composteur pour obtenir un compost sain et efficace.
Les déchets verts à privilégier : apport d’azote au compost
Les déchets verts sont riches en azote et sont indispensables pour obtenir un bon équilibre dans votre composteur. Voici quelques exemples de déchets verts que vous pouvez ajouter :
- Épluchures et restes de fruits et légumes
- Herbes coupées et feuilles vertes
- Déchets de jardin (tontes de gazon, tailles de haies)
- Coquilles d’œufs écrasées
- Marc de café et sachets de thé
Fruits et légumes : attention aux graines !
Lorsque vous incorporez des restes de fruits et légumes, évitez autant que possible d’y inclure des graines qui pourraient germer dans le compost. Certaines graines peuvent survivre au processus de compostage et donner naissance à des plantules indésirables.
Rapport carbone/azote : l’équilibre clé
Le rapport carbone/azote est un élément essentiel pour un compost efficace. Il est recommandé d’utiliser environ deux tiers de déchets bruns (riches en carbone) pour un tiers de déchets verts (riches en azote). Cette proportion assure une bonne décomposition et un compost équilibré.
Les déchets bruns pour une bonne structure : apport de carbone
Les déchets bruns apportent du carbone au compost et favorisent sa structure aérée, essentielle à la décomposition. Les matériaux suivants sont considérés comme des déchets bruns :
- Feuilles mortes et petites branches
- Paille et foin
- Copeaux de bois et sciure
- Papier non imprimé, carton et boîtes d’œufs en carton
Mélanger régulièrement les déchets verts et bruns
Pour assurer une bonne aération et une décomposition homogène, mélangez régulièrement les déchets verts et bruns dans votre composteur. Cela permet également d’éviter les mauvaises odeurs liées à un excès d’humidité.
Attention aux matériaux polluants ou difficiles à composter
Certains matériaux ne sont pas recommandés dans le composteur, car ils peuvent être polluants ou difficiles à composter. Évitez notamment les produits chimiques, les matières plastiques, le verre, les métaux, les os et les coquillages, les graisses et huiles, ainsi que les déchets d’animaux domestiques.
Les activateurs de compost : pour accélérer la décomposition
Les activateurs de compost sont des ingrédients qui favorisent la décomposition des matières organiques. Ils peuvent être naturels ou industriels. Voici quelques exemples d’activateurs de compost :
- Fumier (cheval, vache, poule)
- Ortie en petits morceaux
- Consoude
- Poudre de corne ou de sang séché
Utiliser les activateurs avec modération
Les activateurs de compost doivent être utilisés avec modération pour éviter un déséquilibre du rapport carbone/azote. Ils peuvent être ajoutés lors du démarrage du compost ou en cours de processus si vous constatez une décomposition trop lente.
Maintenir une bonne humidité dans le composteur
L’humidité joue un rôle important dans le processus de décomposition. Un compost trop sec ne se décomposera pas correctement, tandis qu’un compost trop humide peut développer des mauvaises odeurs et favoriser la prolifération des pathogènes. Veillez à maintenir une humidité équilibrée en arrosant légèrement le compost si nécessaire et en mélangeant régulièrement les matériaux.
Adapter le contenu du composteur selon vos besoins horticoles
Certaines plantes ont des besoins spécifiques en termes de nutriments et de pH. Adaptez le contenu de votre composteur en fonction des besoins de votre jardin. Par exemple, ajoutez des aiguilles de pin pour acidifier le compost, idéal pour les plantes acidophiles comme les rhododendrons et les azalées. Inversement, incorporez des coquilles d’œufs écrasées ou de la poudre de dolomite pour augmenter le pH et favoriser la croissance des plantes alcalinophiles.